Mélasma

Mélasma

Ces tâches qui font de l’ombre au visage

Vous en avez peut-être vous-même ou connaissez quelqu’un qui en a. Vous savez : ces taches brunes qui se forment sur le visage, principalement sur le front, les joues, le nez et le menton… Cette affection de la peau s’appelle le mélasma et même s’il n’épargne pas les hommes, il touche principalement les femmes, surtout celles qui sont âgées entre 20 et 50 ans. Le Centre international de développement pharmaceutique (CIDP), basé à Phoenix, étudie cette question depuis 2004, en menant des recherches poussées pour le compte de plusieurs fabricants internationaux de produits cosmétiques. L’objectif est de mieux comprendre les causes derrière l’apparition de ces taches pigmentaires et surtout d’évaluer l’efficacité des produits développés pour les traiter.

 «Les causes précises du mélasma ne sont pas vraiment connues. Cependant, nous savons qu’il y a des facteurs déclencheurs comme une exposition au soleil, des prédispositions génétiques, un débalancement hormonal ou la prise de contraceptifs oraux. Les taches peuvent aussi apparaître pendant la grossesse, avant de disparaître quelques mois après l’accouchement. On parle alors de masque de grossesse. Sa nature chronique et ses origines multiples font qu’il est difficile de lui trouver un traitement précis. Soigner les causes sous-jacentes et prévenir les facteurs aggravants ou déclencheurs représentent la base des cures proposées. Il faut aussi souligner que le mélasma, comme d’autres maladies de la peau, peut être une source de stress psychologique pour certaines personnes», explique le Dr Gitanjali Petkar, investigatrice principale au CIDP.

 Pour réduire les risques de développer cette affection, il est important d’observer quelques précautions. D’abord, il faut se protéger du soleil et surtout de ses rayons ultra-violets (uva et uvb), connus pour leur rôle dans l’apparition des taches pigmentaires. Il est conseillé d’éviter de s’exposer aux rayons UV pendant de longues heures, en particulier entre 11 et 16 heures, qui sont les heures les plus chaudes. «L’utilisation d’une crème solaire (SPF 30+, 50+), même lorsque le temps est couvert, est fortement recommandée. Dans certains cas, il est conseillé aux patients suivant un traitement médical précis de consulter leur médecin pour s’assurer que les médicaments prescrits n’accentuent pas leur photosensibilité», avance notre interlocutrice.

 

Bien s’informer

 Tous les traitements proposés jusqu’ici ont pour but d’éclaircir les taches. Il y a les crèmes dépigmentaires qui peuvent être utilisées seules ou en combinaison avec d’autres traitements pour améliorer leur efficacité. Elles sont disponibles sous forme de crèmes, de lotions, de gels ou de sérums. Il y a aussi les peelings chimiques à base d’acides qui induisent une brûlure chimique contrôlée sur la couche superficielle de la peau, enlevant ainsi l’excès de mélanine qui cause la tache. «Bien qu’ils soient très efficaces pour traiter les taches pigmentaires, ces produits peuvent irriter la peau, d’où le besoin de les utiliser avec précaution en suivant scrupuleusement les instructions d’un professionnel de santé.»

 Plus coûteux, le traitement au laser est aujourd’hui une autre option envisageable. Cependant, y recourir n’est pas sans risque et il est nécessaire de bien s’informer sur les effets indésirables qui peuvent survenir à la suite d’une intervention. En effet, ce traitement ne doit être utilisé qu’en dernier recours, c’est-à-dire dans l’éventualité où tous les autres soins ont échoué.