5-Plus Dimanche, Dans les coulisses du CIDP

Découvrez CIDP et l’expérience d’être Volontaire à travers les yeux de Mme Valérie Dorasawmy, journaliste à 5 Plus.

 

Pionnier dans le domaine de la recherche et du développement cosmétique et pharmaceutique à Maurice, le Centre International de Développement Pharmaceutique (CIDP) offre une large palette de services. Le plus connu à Maurice est celui de la recherche clinique avant la mise en vente d’un produit cosmétique sur le marché mondial et local. Comment cela se fait-il ? Incursion dans les locaux du CIDP.

11 heures. Nous arrivons au Centre International de Développement Pharmaceutique (CIDP), situé à Biopark Mauritius, Phoenix. L’accueil est chaleureux. Le protocole sanitaire respecté. Notre guide du jour, Vandana Mungroo-Beechoo, la Head of Global Operations du centre, explique que c’est toujours le cas. «L’accueil est une étape-clé pour les volontaires car c’est le premier contact pour eux quand ils arrivent chez nous. Ça permet de les mettre à l’aise et en confiance. C’est primordial», explique-t-elle. Une salle d’attente colorée et confortable jouxtant l’accueil les attend. Ils peuvent s’y installer avant de se lancer dans cette aventure riche en découvertes où ils seront appelés à tester des produits avant commercialisation. Une fois toute la paperasse remplie, direction le cabinet de dermatologie.

Là, c’est la dermatologue Gitanjali Petkar qui accueille le volontaire. Elle procède à une série de vérifications et elle analyse sa peau pour s’assurer qu’elle répond aux critères de l’étude en cours. «La dermatologue se réfère à une base de données qui regroupe toutes les particularités de la peau. C’est-à-dire, les rides, les taches, les boutons, entre autres, et elle les compare avec la peau de la personne qui veut participer à l’étude. Ainsi, elle sait si cette dernière est éligible ou pas», explique Vandana Mungroo-Beechoo. Une fois la consultation terminée, c’est chez le Dr Geerish Sookloll, Clinical Trial Manager/Investigator, que ça se passe. Au programme ; une étude colorimétrique. «Cela aide à déterminer la couleur de la peau. Nous le faisons avant l’application du produit.» Le Dr Sookloll souligne que le volontaire repassera par cette étape 14 ou 21 jours après l’application du produit afin de vérifier son efficacité.

Une fois cette étape franchie, c’est autour du VISIA d’entrer en jeu sous la houlette de Dylan Jodun, Clinical Trial Manager. «Cet appareil sert à la prise de photos du visage de manière rapprochée. Cela permet d’avoir une analyse visuelle et détaillée de la peau du volontaire et cela aidera, par la suite, à voir comment le/les produit/s fonctionne/nt avec la comparaison des photos avant/après.» Après la séance photo, le volontaire repart donc chez lui avec le ou les produit/s à tester pour l’essai clinique et revient au bout de 14 ou 21 jours (tout dépend de l’étude pour un suivi). «Mais si un volontaire désire arrêter avant, il est libre car nous n’obligeons personne à participer. C’est vraiment sur la base du volontariat que ça se passe. Pour mieux accompagner ceux qui participent, nous assurons toujours un bon suivi et un encadrement médical», souligne Vandana Mungroo-Beechoo.

La visite n’est pas complètement terminée. Un autre lieu est primordial pour les recherches : le laboratoire, qui représente la partie préclinique. Avant d’y pénétrer, respecter les mesures sanitaires est obligatoire. Sur-chaussures, charlotte, gants et blouse sont les indispensables. «C’est un laboratoire de niveau 2 ; l’environnement intérieur est stérile. La sécurité y est, donc, absolue afin d’éviter toute contamination des cellules avec lesquelles nous travaillons», explique Véronique Newton, la Head of Research and Innovation. Elle explicite le rôle de la partie préclinique dans les études. «Notre rôle est de voir l’efficience des ingrédients cosmétiques et pharmaceutiques. Nous testons la tolérance et l’efficacité des matières premières ou des produits finis grâce à des modèles cellulaires car avant qu’un produit quelconque soit testé sur des individus, nous devons nous assurer qu’il est safe and sure.» Ainsi, une fois la tâche ardue de la petite équipe de Véronique Newton terminée, les produits de plusieurs marques de renom – telles que L’Oréal, Nuxe Paris, Clarins Paris, L’Occitane, Johnson & Johnson et Chanel, entre autres – accèdent aux essais cliniques et peuvent être, par la suite, commercialisés.